dimanche 18 avril 2010

Le 1er mai, un changement de ton s'impose ... les AES vous invitent à la mobilisation et se mobilisent eux-mêmes !

Le vrai programme de Tsarko :

Baisse des retraites, augmentation du chômage et de la précarité



L’oligarchie qui nous gouverne, par l’intermédiaire de cette démocrature présidentialiste (pouvoir dictatorial au nom de la démocratie), veut nous faire admettre par la diffusion médiatique de mensonges et d’omissions, qu’il n’est pas possible de faire autrement pour résorber la dette et réduire les déficits publics que les gouvernements ont organisés. Nous devrions subir la régression sociale pour le plus grand nombre !!!

Allons-nous accepter ce lavage de cerveau ?


A quelles fausses évidences recourent-ils pour nous soumettre ?


Nous vivons plus longtemps, donc, nous devons travailler plus longtemps = FAUX

Entre 1870 et 1970, l’espérance de vie a presque doublé en France. Le temps de travail annuel a été divisé pratiquement par deux (allongement de la scolarité, retraites, congés).


Ce qu’ont permis les progrès techniques et l’augmentation de la productivité du travail ne serait plus possible aujourd’hui = FAUX

Les gains de productivité doublent en 35 ans, à raison de + 2 % par an et les salariés ne devraient pas en profiter ? Exemple : la production agricole où les gains de productivité ont été les plus faibles par rapport à l’industrie. En 1900, la production moyenne d’un agriculteur permettait de nourrir sa famille, plus une autre personne du secteur non agricole. Aujourd’hui, il y a plus que 3 % d’actifs dans le secteur agricole et un agriculteur nourrit en moyenne au moins 30 personnes et ce, sans tenir compte des exportations et des restrictions qu’on lui impose (quotas, revenus en baisse accaparés par l’agro industrie et les grande surfaces).


Plus possible de payer les retraités si l’on n’augmente pas la durée de cotisation des actifs = FAUX

Certes, l’assurance retraite de la Sécurité Sociale connaît un déficit de plus de 10 milliards €

Mais, ce que l’on évite de nous dire :

  • La part des salaires dans la valeur ajoutée (supplément de richesse produite chaque année) a diminué de 9 % pour les salariés et retraités, pour aller grossir les bénéfices des entreprises et les rentes des actionnaires, ce qui correspond à 135 milliards € (entre 1980 et 2008)

  • Le montant annuel des exonérations de cotisations patronales décidées par les différents gouvernements de Droite et de Gauche, est de 42 milliards € en 2009. Ce qui n’a pas empêché les délocalisations … et ce qui a creusé le déficit de la Sécu !!!

  • Le montant des niches fiscales (exonérations d’imposition dont bénéficient les plus hauts revenus) en 2009 est de 73 milliards €, à quoi s’ajoutent les manques à gagner, pour l’Etat, dus au bouclier fiscal (qui n’a pas créé d’emplois), aux facilités accordées aux banquiers et spéculateurs et autres PDG pour placer les richesses détournées dans les paradis fiscaux … et l’on voudrait nous faire croire que l’on ne peut plus financer les caisses de retraites !!!


Pour espérer s’en sortir, il faut que ceux qui le peuvent se constituent une épargne retraite = ils ne manquent pas d’air !

Recourir à des assurances privées qui placent cet argent dans des fonds spéculatifs, c’est le plus sûr moyen de voir partir en fumée ce capital à la prochaine crise financière. Dans les pays (Royaume Uni et Etats-Unis) où les fonds de pension ont été institués, avec le krach financier, les retraites capitalisées se sont évaporées…

Pour l’emploi, pour les retraites, même combat

Depuis 1991 (livre blanc sur les retraites de Rocard), avec constance, ils ont entrepris de massacrer l’un des acquis du Conseil National de la Résistance, la retraite à taux plein avec 37.5 annuités.

Si nous laissons faire Tsarko,

c’est 42, voire 45 annuités, qu’il va imposer ainsi que le recul de l’âge légal de la retraite :

  • Les vieux ne travailleront jamais jusqu’à 70 ans et ils toucheront donc des retraites amputées.

  • Les jeunes qui commencent en moyenne à travailler à 25 ans (quand ils ne sont pas au chômage (plus de 20 % d’entre eux), à temps partiel ou n’occupent pas des petits boulots précaires) resteront pour nombre d’entre eux au chômage, surtout dans les quartiers populaires où les taux de chômage varient entre 35 et 60 %


Le pouvoir tsarkozyste, la média-cratie qui nous lave le cerveau,

les professionnels de la politique politicienne,

tous chantent les prétendues vertus de la mondialisation capitaliste, de l’Europe ultralibérale.

Malgré toutes leurs roucoulades sur la moralisation du capitalisme financier, sur la valeur travail ( !), ils nous conduisent à la catastrophe sociale et écologique.


Après avoir renfloué les rentiers spéculateurs, endetté les Etats,

ils veulent faire payer le prix de leur crise aux classes populaires et moyennes.

Ils font tout pour nous diviser :

racisme, islamophobie, stigmatisation de « l’assistanat » et des pauvres, salariés du privé contre les fonctionnaires, les jeunes contre les vieux …

Ils favorisent l’économie souterraine, l’insécurité et jouent les gros bras de la répression policière.

Résultats : Remontée de l’extrême droite fascisante dans toute l’Europe

A quand l’étoile verte sur les « indésirables » ?

A quand la délation généralisée comme sous Pétain ?


Pendant qu’ils organisent le cirque médiatique

et les coups de mentons sur la « racaille » et « les petites crapules »,

les actionnaires, les traders et les PDG gavés de rémunérations mirobolantes, de stocks options et de parachutes dorés, spéculent sur la faillite des Etats qui les ont renfloués avec l’argent des contribuables : la Grèce aujourd’hui, le Portugal, l’Espagne … la France… demain.


C’est parce que nous sommes à genoux qu’ils sont grands

Parce qu’ils nous crèvent les yeux que nous sommes aveugles à la réalité

qu’ils nous façonnent et nous font subir


Ils diffusent la résignation, l’angoisse, la détresse, la désespérance qui peut conduire au suicide.


Relever la tête, retrouver collectivement notre dignité,

Refuser de déléguer notre pouvoir aux politiciens et autres apparatchiks,

C’est la seule voie, celle de l’émancipation sociale,


Avec vous, nous sommes

ROUGES de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme

VERTS de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète

NOIRS d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité

que nous voulons multicolore, multiculturelle et solidaire


La révolte contre ce système impopulaire doit être massive

Sinon le pire est à venir !


Rejoignez-nous dans les manifestations du 1er Mai



"La stratégie du choc" au cinéma

à l’Espace Méliès à LURE

vendredi 7 mai 2010 - 20h30 (entrée = 5.50€)

les Amis de l’Emancipation Sociale,

les Amis du Monde Diplomatique Nord Franche Comté

vous invitent à découvrir le film de Michael Winterbottom et Math Whitecross

LA STRATÉGIE DU CHOC

d’après le livre de Naomi Klein

qui sera suivi d’un débat animé par

Gérard Deneux Amis de l’Emancipation Sociale

Coup d’Etat de Pinochet au Chili en 1973, effondrement de l’union soviétique, attentats du 11 septembre, guerre en Irak, tsunami de 2004, cyclone Katrina … autant de crises, désastres, attentats et traumatismes collectifs qui, selon Naomi Klein, sont utilisés par les ultralibéraux pour assurer la prise de contrôle de la planète et imposer la seule loi du marché et la barbarie de la spéculation. Remarquable et terrifiante démonstration par les faits de « l’histoire secrète » des stratèges ultralibéraux qui nous permet d’évaluer les enjeux présents et à venir pour mieux défendre les valeurs démocratiques.

La présentation du film sur Dailymotion: http://www.dailymotion.com/video/x5lywq_strategie-du-choc-et-marketing-de-l_news


Adhérer aux AES, un acte de résistance

Les prophètes de malheur de tous poils n’ont de cesse de nous rabâcher que « nous sommes au bord du gouffre ! ». Que ce soit à propos du « problème » des retraites, de la capacité nucléaire de l'Iran, de la « situation » des banlieues, de la dette publique, de la compétitivité de la France, de l'environnement... le temps des catastrophes serait proche. Bien entendu, nous ne sommes pas dupes. Ce martelage médiatique ne nourrit qu'un seul objectif : justifier une pléthore de mesures et contre réformes (aussi bien au plan national qu'international), toutes plus iniques les unes que les autres dont la brutalité qu'elle soit économique, discriminatoire ou physique ne saurait être contestée.


Bien entendu, nul ne songe sur les ondes ou dans la boîte à images à contre-attaquer en résumant les choses en une phrase. Armés des convictions qui nous caractérisent, nous le faisons : « La situation que nous vivons n'est que la conséquence d'une allégeance inconditionnelle de l'ensemble des partis de gouvernement de tous pays, aux dogmes de l'économie capitaliste toute puissante ». De facto, toutes les mesures « correctives » soi-disant destinées à nous guérir des maux qui nous accablent ne pourront être que la continuation de cette politique, faite de reculs, de lâchetés et de compromissions de l'ensemble des partis politiques qui se partagent le pouvoir depuis des décennies.


Prenons un exemple. Au sujet de la contre réforme des retraites, le calendrier serré proposé par Sarkozy n'est pas dénué d'arrière-pensées. Il est d'abord profilé pour minimiser la capacité d'organisation populaire, du type de celle qui s'était mise en place lors du referendum sur le TCE en 2005. En effet, si l'ensemble des organisations les plus déterminées à faire échec à cet infâme projet réussissaient à mettre en place une stratégie de contre argumentation à la propagande idéologique des sbires du Medef et du gouvernement (voire de certains sociaux libéraux mâtinés de modernité), la mobilisation populaire serait plus que probable et sonnerait le glas de l'offensive sarkozienne. En second lieu, Sarkozy brûle ses dernières cartouches vis-à-vis des forces libérales et doit impérativement concrétiser son funeste dessein, s'il veut continuer à bénéficier de la confiance des instances du pouvoir économique. Pour notre part, ce calendrier ne nous empêchera pas de mobiliser et de participer à toutes les initiatives de contestation, de critique et à toutes les entreprises de démolition visant à laminer les argumentaires officiels et mensongers du pouvoir.


Il est évident que l'analyse, préalable à l'action, reste conditionnée par l'acquisition des grilles de lecture qui sortent des sentiers battus. C'est d'abord dans ce domaine que nous œuvrons en proposant nos conférences et projections-débats. Nous ne nous posons pas en « donneurs de leçons » mais en initiateurs de réflexion sur les sujets qui touchent aux problèmes sociaux, géopolitiques, environnementaux, historiques … Et c'est l'ampleur de votre participation qui reste notre seule « rétribution ». Vos questionnements nous importent et notre but premier reste d'apporter un éclairage alternatif. Nous vous proposons une analyse différente des faits de notre monde. Nous restons persuadés du bien fondé de cette démarche et de la nécessité de vos contributions et commentaires.


Cependant, circonscrire notre action à cette activité conférencière est réducteur. Les AES s'engagent au coté de tous ceux qui sont muselés, discriminés, censurés dans leur volonté d'émancipation. Les luttes des travailleurs, les mobilisations des quartiers populaires, les luttes de tous les peuples de la planète, et en particulier du peuple palestinien sont, pour nous, la seule voie de la transformation du monde. Nous sommes également attachés à dénoncer le système productiviste, fossoyeur de l'écologie environnementale et humaine, qui freine l’avènement d’une autre paysannerie. C'est dans le cadre de cette participation active que nous nous inscrivons. Et chaque fois que cela sera possible, nous participerons aux manifestations pour affirmer notre résistance à l'ensemble des forces d'oppression intellectuelles, financières ou du pouvoir politique.


Nous souhaitons être un espace de convergence de luttes, de réflexion, et ce, dans une perspective d’action. Votre adhésion est essentielle pour que nous soyons ensemble acteurs de notre avenir.

Fraternellement

Pour le Conseil d’Administration,

Le Président Gérard Deneux – 03.84.30.21.06


Bulletin d’adhésion

A retourner à Odile Mangeot – 43 J rue Jean Jaurès 70200 Lure

Odile-Mangeot@wanadoo.fr 03.84.30.35.73

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vendredi 16 avril 2010

Israel : nouvelles mesures discriminatoires vis à vis du peuple palestinien

Depuis 1948, Israël a ignoré plus d'une soixantaine de résolutions de l'ONU et vient une fois de plus de violer la IVe Convention de Genève en menaçant d'expulsion des milliers de Palestiniens de leur propre terre. Pour ceux qui douteraient encore de la nécessité absolue de s'engager au côté du peuple palestinien dans sa lutte, voici deux textes qui donnent bonne mesure de la situation actuelle et de la teneur des nouvelles décisions militaires prises par Tel-Aviv. Bien entendu, les médias se sont faites timides pour relayer cette information, pourtant de premier plan.


Communiqué de l'AFPS, le 13 avril 2010

Netanyahou menace les Palestiniens d’expulsions massives



Jamais, depuis 1967, Israël n’avait menacé d’expulsion autant de Palestiniens. Les nouveaux ordres militaires, dits de « prévention des infiltrations » et « concernant les mesures de sécurité », qui entrent en vigueur ce 13 avril, lui permettront de chasser – ou d’emprisonner pour 3 à 7 ans – des dizaines de milliers d’habitants de Jérusalem-Est et de la Cisjordanie, même s’ils en sont originaires et y sont nés.

Ces ordres visent en effet quiconque ne possède pas un permis israélien, lequel n’avait pas été exigé jusqu’ici de la plupart des résidents des territoires occupés et que souvent ceux-ci ne peuvent obtenir aujourd’hui.

Les dirigeants sionistes ont toujours été obsédés par la démographie : ils ont toujours visé l’occupation et la colonisation de la terre palestinienne, mais aussi le « transfert » de la population qui y vit. Cette stratégie a connu son apogée en 1948, avec l’expulsion de 800 000 Palestiniens devenus, ainsi que leurs descendants, des réfugiés dont le droit au retour n’a jamais pu s’exercer, puis en 1967, avec celle de 400 000 autres. Benyamin Netanyahou a-t-il décidé d’appliquer les dernières volontés d’Ariel Sharon, qui répétait sans cesse, avant son accident cérébral : « La guerre de 1948 n’est pas terminée » ?

Après l’annonce de la construction de 1 600 nouveaux logements dans la colonie israélienne de Ramat Shlomo, à Jérusalem-Est, cette nouvelle provocation viole en tout cas grossièrement la IVe Convention de Genève, qui interdit notamment à toute puissance occupante de déplacer les hommes et les femmes dont elle a pris la responsabilité. C’est dire que les dirigeants américains et européens, qui multiplient depuis plusieurs mois les discours critiques sur la politique du gouvernement israélien, se trouvent au pied du mur : vont-ils transformer leurs paroles en actes ?

C’est a fortiori le cas du président Nicolas Sarkozy et de son ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, qui font preuve, depuis près de trois ans, d’une complaisance coupable à l’égard d’Israël. Seules des sanctions sévères peuvent arrêter le cours belliciste de Tel-Aviv : il est temps de convaincre nos partenaires de l’Union européenne de suspendre l’accord d’association avec Israël tant que celui-ci ne respectera pas le droit international.

Paris le13 avril 2010
Association France-Palestine Solidarité (AFPS)
21 ter Rue Voltaire 75011 Paris

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Source: Courrier International

14.04.2010 | Joharah Baker | MIFTAH

Des milliers de Palestiniens menacés d'expulsion

Coup de colère du site MIFTAH contre la décision israélienne d'expulser de Cisjordanie les Palestiniens domiciliés à Gaza ou à l'étranger. Il ne s'agirait pas de mesures de sécurité, mais d'une volonté d'aggraver les conditions de vie déjà difficiles des Palestiniens, affirme le webzine.

Bientôt, la Cisjordanie regorgera de criminels. Pour éviter que l'imagination du lecteur ne s'affole, précisons d'emblée que ce n'est pas parce que la mafia a décidé de s'établir à Ramallah ou qu'un patron de la drogue sud-américain s'est installé à Naplouse avec tout son cartel. Non, c'est que les Palestiniens de Cisjordanie, dont la plupart vivent paisiblement dans leur foyer depuis des années, se trouvent, depuis le 13 avril, dans la position peu enviable d'"infiltrés", en vertu de deux nouveaux ordres militaires israéliens. Selon ces documents signés en octobre 2009 et qui entrent en vigueur actuellement, toute personne qui réside en Cisjordanie sans justification "légale" est passible d'expulsion ou d'une peine de prison pouvant aller jusqu'à sept ans. Il s'agit en fait d'une reformulation d'un ordre de 1969 qui visait à empêcher Arabes et Palestiniens de pénétrer dans des pays "hostiles".

Concrètement, cela signifie que des milliers de Palestiniens domiciliés dans la bande de Gaza ou d'épouses de Palestiniens ayant un passeport étranger seront considérés comme des criminels. Selon l'article du journal Ha'Aretz qui a révélé les faits, ces ordres, dont la rédaction manque de rigueur, incluent aussi les enfants de Palestiniens de la bande de Gaza installés en Cisjordanie. Les Palestiniens de Jérusalem ne sont pas épargnés non plus, car beaucoup ont épousé des habitants de Cisjordanie et vivent de l'autre côté du mur pour des raisons pratiques et économiques. Ce groupe de personnes faisait déjà l'objet d'une étroite surveillance des Israéliens en raison de leur statut précaire de résidents permanents de Jérusalem ne vivant pas dans les limites de la municipalité autoproclamées par Israël.

En mettant tous ces groupes ensemble, on peut se faire une idée du nombre de plus en plus réduit de Palestiniens autorisés à vivre paisiblement chez eux. En apparence, les deux nouveaux ordres peuvent sembler simplement insensés, dans la mesure où ils considèrent des Palestiniens comme des criminels pour l'unique raison qu'ils vivent sur le territoire palestinien. Mais, quand on gratte un peu, on voit pointer l'hydre du racisme et de l'expansionnisme israéliens. Ce qui est en jeu ici n'est pas le prétexte de "légalité" ou de "sécurité" invoqué par Israël pour justifier ses mesures draconiennes à l'encontre des Palestiniens. Il s'agit des objectifs à long terme d'Israël, de sa convoitise à l'égard des terres palestiniennes et de son principe machiavélique selon lequel la fin justifie toujours les moyens.

Les quarante-trois dernières années [depuis la guerre de 1967] ont été une suite d'efforts israéliens pour rendre la vie la plus difficile possible, si ce n'est impossible, aux Palestiniens. Aujourd'hui, Jérusalem est complètement isolée de la Cisjordanie, les Palestiniens n'étant autorisés à y pénétrer qu'avec de très rares permis journaliers délivrés par les Israéliens. La bande de Gaza est encore plus isolée, ses 1,5 million d'habitants étant coupés du monde extérieur et de leur propre environnement palestinien. Qui plus est, les voyages en Cisjordanie ne sont pas de tout repos, avec les quelque 600 points de contrôle israéliens établis le long du mur israélien, qui, dans certaines régions, sépare les Palestiniens d'autres Palestiniens.

Ces deux nouveaux ordres seront donc catastrophiques pour un nombre incalculable de familles. Les mariages "mixtes" entre des habitants de Jérusalem et de Cisjordanie posent déjà suffisamment de problèmes comme ça. Qu'en sera-t-il des procédures de réunification des familles ou du maintien d'un "lieu de vie" à Jérusalem pour conserver un statut de résident ? Qu'adviendra-t-il des familles dans lesquelles la mère est originaire de Gaza ? Et des jeunes de Gaza qui font leurs études dans des universités cisjordaniennes ? Avec l'entrée en vigueur de ces ordres, Israël disposera d'une base juridique pour les renvoyer dans la prison à ciel ouvert qu'est la bande de Gaza. Peu importe qu'ils aient des familles, des enfants et des emplois en Cisjordanie. Tout cela n'a aucune espèce d'importance quand on vous considère comme un criminel. Cela va sans dire que ces ordres ne concernent pas les centaines de milliers de colons juifs illégaux qui vivent sur les terrains confisqués de la Cisjordanie.

Un article traitant du sujet est disponible sur le site "le grand soir" à l'adresse suivante: http://www.legrandsoir.info/Un-nouvelle-disposition-de-l-armee-israelienne-va-permettre-la-deportation-en-masse-des-Palestiniens-de-Cisjordanie-Haaretz.html


jeudi 15 avril 2010

VALLS fait son fayot ! Chercherait-il du boulot chez Sarko ?

Les masques seraient-ils en train de tomber ? A en croire le texte reproduit ci-dessous et de la plume de Bernard GENSANE (Le Grand Soir), ce serait bien le cas. Valls a cru bon de critiquer la grève des cheminots en cours et n'a pas manqué de se faire "tarter" par des camarades de la CGT. Dans la foulée, "le blog indépendance des chercheurs" est venu nous rafraichir la mémoire, entre autre à propos des méfaits de Valls au sein des arcanes du pouvoir, au coté de Jospin. Au passage, l'article nous informe sur les idées "novatrices" du "faux derche" de Solferino et ce, au sujet des retraites. Éloquent ! Si ce sont des socialistes de ce bois qui défendent nos intérêts face aux projets de Sarko et ses sbires, inutile de vous faire un croquis: "nous allons manger chaud !"

"Hardi les gars !", nous AES quand le goudron et les plumes sont de sortie, nous sommes pris d'une immense allégresse et contribuons à peaufiner l'ouvrage en relayant l'information. Valls a les oreilles décollées et c'est certainement à force de se les faire tirer. Pour notre part, nous n'aggraverons pas son cas (pour ce qui est des oreilles). Par contre en ce qui concerne le bottage de train arrière, ce sera double ration ! C'est décidé, les sociaux-libéraux et autres modernistes (déclarés ou clandestins) sont dans le collimateur et nous allons nous occuper de leur cas. Des pédigrées de premier ordre vont voir le jour et les DSK, Kouchner, Valls, Aubry, Royal, Jospin, Hollande (et on en oublie) vont se voir rappeler leurs bons et loyaux services rendus au libéralisme, leur contribution à la casse du service public, bref en résumé, l'inventaire de leurs "lâchetés" et trahisons.

Pas de quartier pour les pleutres ! Bonne lecture.

Le dirigeant socialiste Manuel Valls s’est prononcé contre la grève des cheminots qui « coûte 20 millions d’euros tous les jours ».

Valls vient de publier un livre intitulé Pouvoir. On pourrait épiloguer sans fin sur ce titre. Mais ne nous livrons pas à de la psychanalyse de comptoir.

Valls propose de réformer les retraites de concert avec la droite. Dans le consensus. Et dans la « pédagogie ». Il faut continuer à remettre en cause les régimes spéciaux, aligner le public sur le privé. Sans nivellement par le bas. Ah bon ? Proposer un système de retraite « à la carte ». Il faudra cotiser 43 annuités. Pas de tabou ! Ne pas « s’accrocher à des acquis dépassés ».

Revenons aux cheminots qui n’ont pas vraiment apprécié l’injonction de Valls. Ces travailleurs luttent, entre autre chose, contre la privatisation de la SNCF (qui a commencé il y a des années de manière subreptice et pas vraiment franche) et donc contre la fin de leur statut d’employés d’une entreprise de l’État.

À Valls, des militants cégétistes du Nord-Pas-de-Calais viennent de répondre ceci (repris par le site Bella Ciao) :

« En cette journée d’action de grève chez les Cheminots, certaines personnes bien intentionnées nous ressortent : « C’est une GREVE CORPORATISTE ».

Alors :

Si empêcher de mettre 1000 camions en plus par jour sur les routes, c’est corporatiste,

Si améliorer la sécurité des transports en empêchant de faire reculer les conditions sociales et de travail des cheminots, c’est corporatiste,

Si dénoncer la politique de la SNCF qui est à l’inverse du "développement durable" et du grenelle de l’environnement, c’est corporatiste

Si demander à avoir plus de moyens humains et matériels pour donner un service de qualité aux usagers, c’est corporatiste,

Si dénoncer les dérives possibles en matière de Sécurité, c’est corporatiste

Si dénoncer que la SNCF met un maximum de moyens sur le TGV et pas sur le TER, alors que c’est le TER qui est du ressort du Service Public, c’est corporatiste,

Si, si, si ....... nous pourrions donner des exemples comme ceux là par dizaines, alors si c’est cela être corporatiste, OUI les Cheminots sont corporatistes du Service Public au service du public.

Les Cheminots, comme beaucoup d’autres salariés, sont soucieux de l’avenir des acquis sociaux, de la planète et des hommes et des femmes qui y habitent, ils sont des penseurs d’avenir !!!

Alors OUI, la CGT appelle à Agir pour ne pas Subir, parce que les moyens existent, les Françaises et les Français et parmi eux les cheminots valent plus que les banques. Alors que le gouvernement a trouvé les moyens en injectant des milliards pour sauver les banques, pourquoi n’aurait-on pas les moyens pour sauver nos acquis sociaux ? Lorsque l’on voit le nombre de suicides, de dépressions que suscite la soit disante crise, dont nous ne sommes en rien responsable, oui les salariés ont raison de lutter, non les cheminots ne sont pas des égoïstes qui luttent pour des privilèges, ceux qui ont des privilèges se sont les patrons du CAC 40 qui ont vu leurs salaires croître à la vitesse du TGV, pendant que celui des cheminots se smicardisait ! »

Le blog Indépendance des chercheurs rétorque, quant à lui, ceci :

« Le 8 avril, les médias commentent le désaveu public adressé par le dirigeant et élu du Parti Socialiste Manuel Valls à la grève des cheminots. Valls, qui fut l’un des participants à la rencontre de Bilderberg d’il y a deux ans, se plaint hypocritement du “ coût ” de la grève mais se montre beaucoup moins bavard sur celui de la casse des services publics. Sous la “ gauche plurielle ”, Manuel Valls fut notamment chargé de la communication et de la presse au cabinet du Premier ministre Lionel Jospin, en pleine frénésie de privatisations, de définition de stratégies de démantèlement des services publics et de planification de la casse sociale. Cette politique, commencée il y a environ ving-cinq ans, poursuivie depuis par tous les gouvernements et renforcée par la mise en place progressive des structures marchandisées de l’Union Européenne, menace l’ensemble des services publics. Elle correspond également à l’application de l’Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS) de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) depuis 1994. Le samedi 10 avril, une assemblée générale de défense de l’éducation publique, de la maternelle à l’université, est prévue à Paris, au centre Censier. »

Tout pouvant arriver en politique (Sarkozy était dans les choux il y a moins de dix ans), Manuel Valls sera peut-être le prochain Président de la République française. Quand on l’écoute à la radio, ce qui frappe à l’oreille, c’est qu’il a le phrasé de François Hollande. Mais il a un gros avantage sur lui : huit ans de moins. Ils sont unis dans leur amour pour le social-libéralisme (ne jamais oublier que, dans cet expression, le mot important, le substantif, c’est libéralisme).

On vient toujours de quelque part. Si j’en crois Wikipédia (je n’ai pas d’autres lumières le concernant), Valls vient d’un milieu – catalan certes – mais aisé. Son père était artiste-peintre, sa mère enseignante. Un de ses grands-pères, nous dit-on, « cacha des prêtres persécutés par les trotskistes et les anarchistes ». Ce grand-père était peut-être « républicain et catholique », les prêtres persécutés étaient forcément franquistes, anti-républicains, en faveur de l’ordre du sabre et du goupillon.

Toujours selon Wikipédia, Valls se dit « blairiste », du nom de Anthony Blair, un Premier ministre travailliste qui est allé, dans bien des domaines, plus loin dans la casse du monde du travail que la conservatrice Margaret Thatcher. Il se dit également (collons-nous des étiquettes anglo-saxonnes, ça fera plus joli) « clintonien », du nom de William Clinton, un Président des États-Unis qui a fortement contribué a repousser le Parti démocrate toujours plus vers la droite, un parti dont Valls voudrait que le sien s’inspirât davantage pour entrer dans la modernité.

En bon présidentiable, Valls sait faire la girouette. Il fut proche de Rocard, puis de Jospin. Lors du débat de 2005 concernant le Traité constitutionnel européen, dernier vrai débat contradictoire que la France ait connu, il se déclara en faveur du non, puis du oui après le vote interne au parti. Il fut du nombre des élus PS qui trahirent le vote du peuple français en ratifiant le Traité de Lisbonne en 2007 lors du Congrès du Parlement français. Valls est, par ailleurs, un obsédé de la sécurité (« Policing the poor », comme on dit outre-Manche). Son ancienne épouse travailla pour la société d’Alain Bauer, AB Associates, spécialisée dans les problèmes de délinquance, de sécurité, de « veille stratégique », d’« assistance à la gestion de crise ». Conseiller de la police de New York (ce qui n’est pas donné à tout le monde) et de Sarkozy, Bauer fut membre de l’Unef à la même époque que Valls, membre du Parti socialiste, et surtout président du Grand Orient de France, où Valls fit un passage éclair (toujours la girouette).

Si Valls accède un jour à la seule fonction digne de lui à ses yeux, nous serons bien gardés.

Bernard GENSANE


Michel Sabbah : "Le Hamas nous protège"

Oui, vous avez bien lu ! Voici donc ce que vient de déclarer l'ancien Patriarche latin de Jerusalem à l'hebdomadaire "La Vie". Avouez que la propagande et autres gribouillis de la presse occidentale en ramassent pour leur grade, ce qui n'est pas pour nous déplaire. Quand un représentant religieux chrétien nous dit que "l'expansion de l'Islam est un fantasme", cela ne peut que nous redonner du cœur à l'ouvrage et nous encourage dans notre tâche modeste qui vise à donner à chacun la possibilité d'acquérir des grilles de lecture différentes.

  • Votre navigateur ne gère peut-être pas l'affichage de cette  image. Publié le : lundi 5 avril
  • Source : LaVie.fr

Tranchant sur le pessimisme ambiant, l’ancien patriarche latin de Jérusalem, 77 ans, veut toujours croire à la cohabitation harmonieuse avec l’islam.

Quelle est la situation des chrétiens de Palestine ?

Elle est la même que pour tous les Arabes de Palestine. Chrétiens ou musulmans, nous faisons partie d’un même peuple, d’une même culture, d’une même histoire. Un peuple qui est en conflit avec un autre peuple. Un peuple occupé militairement qui n’a pas besoin de compassion, mais de justice. Dans un contexte politique très tendu, nous essayons de faire face au même défi. Qu’est-ce qu’être chrétien ? C’est être envoyé à une société, à un monde que nous n’avons pas choisi parce qu’il nous est donné. Notre vocation est donc d’être chrétien dans une société arabe et majoritairement musulmane. C’est une expérience que nous connaissons bien, nous avons plusieurs siècles d’histoire commune derrière nous.

Pourtant, aujourd’hui, on parle de persécutions antichrétiennes…

Des incidents individuels entre musulmans et chrétiens peuvent parfois prendre une dimension communautaire. Dans ce cas, il existe des médiateurs, des familles reconnues pour leur sagesse et leur autorité, capables de régler les conflits. Mais, je peux en témoigner, en Palestine, cela n’est jamais allé plus loin. Aucun massacre, aucun attentat contre les églises, aucune persécution ouvertement antichrétienne. Même à Gaza, les chrétiens sont protégés par le Hamas, souvent présenté comme une organisation terroriste.

Est-ce la même chose en Irak ?

Non, là-bas les chrétiens sont victimes de la violence et sont tués parce qu’ils sont chrétiens. Mais il s’agit de motivations politiques, non religieuses. Les extrémistes espèrent ainsi déstabiliser le pays. Beaucoup de sunnites ou de chiites sont tués pour les mêmes raisons. Il ne sert à rien d’accuser l’islam de tous les maux. Travailler à la paix et à la justice, en Irak comme ailleurs, est le meilleur moyen d’éviter un exode massif des chrétiens d’Orient. Un problème politique doit trouver une solution politique.

Que répondez-vous à ceux qui défendent l’idée d’un choc des civilisations ?

Il y a un choc, mais il n’est ni religieux, ni culturel. Il est politique. L’Occident traite l’Orient, et ceux qui y habitent, qu’ils soient chrétiens ou musulmans, comme des mineurs. Tant qu’il y aura ce rapport de dominant à dominé, on ne sortira pas de la spirale de la violence. Les racines du terrorisme mondial sont là. L’Orient n’est pas libre de son destin, il est soumis à la domination occidentale. Le problème, ce n’est pas l’islam, c’est la confrontation entre l’Orient et l’Occident. Le colonialisme historique a cédé la place à un autre colonialisme, plus larvé, mais non moins réel.

Vous n’avez donc pas peur de l’expansion de l’islam ?

C’est un fantasme alimenté par ceux qui ne comprennent pas l’Orient, en général, et l’islam, en particulier. Tant que les Palestiniens se sentiront opprimés, tous les musulmans du monde se sentiront solidaires avec eux et pourront causer des perturbations à l’intérieur des sociétés où ils vivent. Il faut mettre fin à ce rapport du fort au faible entre l’Occident et le monde musulman et mener des actions d’éducation à la citoyenneté, au respect de l’autre. Développons une culture de coexistence active, apprenons à nous connaître, à vivre et à agir ensemble.


mardi 13 avril 2010

Médias muselés dans la Russie de Poutine

à l’Espace Méliès à LURE

vendredi 16 avril 2010 - 20h30 (entrée = 5.50€)

les Amis de l’Emancipation Sociale, les Amis du Monde Diplomatique Nord Franche Comté et Amnesty International Vesoul-Lure

vous invitent à découvrir le documentaire de Eric Bergkraut

Lettre à Anna

Suivi d’un débat sur le thème

Médias muselés dans la Russie de Poutine

avec Gérard Deneux Amis de l’Emancipation Sociale

et une représentante d’Amnesty International

Pendant des années, Anna Politkovskaïa, journaliste russe, pilier de la rédaction du courageux journal Novaïa Gazeta, mena un combat pour la vérité sur la guerre russe en Tchétchénie. Véritable icône de la lutte contre les mesures liberticides de Poutine et pour la liberté de la presse, elle fut assassinée le 7 octobre 2006. Chaque année des dizaines de journalistes, défenseurs des droits de l’Homme, avocats, militants associatifs sont assassinés sans que les exécutants, et a fortiori, les commanditaires, ne soient jamais découverts. Pendant ce temps, alors que Moscou muselle les médias, intimide les opposants, les dirigeants européens ne restent pas silencieux : ils plaident pour une nouvelle ère de coopération avec la Russie : projets avec Gazprom, vente de porte-hélicoptères ultramodernes français… Le capitalisme russe est-il devenu fréquentable ?