Ça suffit ! Il est temps d'établir un rapport de force en notre faveur !
La Franche-Comté, comme bien d'autres régions, est en train de faire les frais de la crise. Faisons un inventaire de la situation de la sous-traitance automobile dans le bassin de Belfort-Montbeliard.
* Sonas (Beaucourt 90), la société est en redressement judiciaire. Attente de désignation d'un repreneur. 165 employés menacés.
* Key Plastics (Voujeaucourt 25), mise en liquidation du groupe le 18/11/08. 61 licenciements sur un effectif de 111 salariés.
* Rencast (Delle 90), mise en liquidation judiciaire suite à cessation de paiement. Activité maintenue jusqu'en juin. 150 emplois menacés.
* FWF (Ste Suzanne 25), une dizaine de jours par mois de chômage partiel planifié sur 2009. 6 licenciements, 40 personnes de nuit repassées en équipe de jour. Incitation au départ volontaire des salariés proches de la retraite ou en congé maladie.
* SMC (Colombier Fontaine 25), baisse de l'activité de l'ordre de 70%, suppression de l'équipe de nuit et départ des intérimaires. Arrêt de production de 9 semaines.
* Faurecia (Mandeure 25), plan national de réduction des effectifs et qui touchera le site.
* Dantherm (Pont de Roide 25), 30 emplois menacés sur un effectif de 80 salariés.
* Trevest (Etupes 25), baisse du CA de 50%au premier trimestre 2009. 63 emplois menacés sur un effectif de 370
Nous oublions certainement des sites, mais cet état des lieux se passe de commentaires...
Légitimement, certains d'entre nous se disent qu'il faut attendre et « faire le dos rond ». « La crise va finir par passer » et « tout va repartir comme avant ».
Pourtant, en réfléchissant un peu, il est sans doute temps d'envisager les choses autrement.
Cette crise a bon dos ! Elle va donner lieu à une séance de démolition générale de secteurs entiers de l'économie, favorisant ainsi la concentration de capitaux dans des pays où les salariés ne bénéficient de presque aucun droit. Nous allons payer le prix fort de cette course au profit et donc du manque d'organisation et de planification qui permettraient de satisfaire nos réels besoins. Certains décideurs de la finance et de l'industrie parlent « d’assainissement de l'économie», «d’élimination des canards boiteux ». Souvenons-nous, ce sont les mêmes mots qu'employait un certain Raymond Barre (1er ministre de Giscard), à la fin des années 70. Le résultat ne se fit pas attendre. La sidérurgie française fut démolie, laminée et impitoyablement restructurée dès 1978 ! Le Nord, la Lorraine, la Loire furent le théâtre de fermetures de sites, avec la cohorte de licenciements qui va de pair. Qui peut jurer que ce n'est pas le dessein que nos dirigeants nourrissent pour l'automobile française, donc pour notre région (et d'autres d'ailleurs) ?
Dans le même temps le pouvoir en place privatise les entreprises et les services publics (santé, éducation, eau, énergie ...) afin de permettre aux actionnaires d'accumuler des dividendes au détriment des usagers. C'est cette financiarisation de l'économie qui nous a conduits au bord du gouffre. Allons nous laisser faire ?
Le plus lourd tribut à la crise, c'est nous qui le payons !
Des efforts, nous en avons fait, de la « productivité », nous en avons mangé à tous les repas, au sein de séances de bourrages de crâne, dans ces « cercles de qualité », « ateliers d'amélioration continue » et autres « comités 5S ou Kaizen ». Bref, ces ateliers « d'entube généralisée » ont fini par embrouiller nos esprits. Et malgré notre adhésion ou notre résignation (suivant les cas), malgré notre « bonne volonté », c'est « la lourde » qui nous attend, nous, les bosseurs, les laborieux, « la France qui se lève tôt ». C'est à coup de « pompes dans le train » que nous sommes remerciés, intérimaires, CDD et CDI et ce, comme nous l'avons vu plus haut. Il est temps pour nous de siffler la fin de la récréation !
C'est à coups de milliards d'euros que les Gouvernements européens renflouent les banques. Qui nous renfloue ? Sarkozy n'a de cesse d'affirmer qu'il veut « réformer et moraliser le capitalisme ». Que réussit-il à imposer aux banques et à leurs dirigeants ? Rien !
Les banquiers, parlons-en ! Les lettres d'avertissement consécutives aux difficultés financières que nous pouvons connaître en ces temps de crise, ont-elles cessé d'arriver dans nos boîtes à lettres ? Nous fera t-on des cadeaux quand certains d'entre nous seront au bout du rouleau et ne pourront plus payer leurs traites ?
Aurons nous besoin d'aller montrer « patte blanche » à la banque et rassurer notre « chargé de clientèle », au moment où la situation sera devenue difficile ? Certainement, et plutôt deux fois qu'une. On nous demandera des « plans d'actions », des garanties, afin de redevenir « solvables ». Nous ne pourrons compter que sur nous-mêmes. Les voraces ne nous feront aucune fleur. Si la situation se complique, ils ne se gêneront pas pour nous spolier de notre toit et par la même d'une partie de notre dignité.
Exigeons immédiatement
* le SMIC à 1 500€ net. Fixation d’un revenu maximum. Ecrasement de la hiérarchie des revenus comprise entre 1 et 4. Suppression des stocks options, des parachutes dorés, des niches fiscales, du bouclier fiscal, des paradis fiscaux et gel des dividendes des actionnaires
* Blocage des licenciements. Occupation des entreprises en cas de chômage partiel pour organiser le débat entre les travailleurs sur la reconversion totale ou partielle de l’entreprise et son éventuelle autogestion
* Socialisation avec fonds publics de toute entreprise se déclarant en faillite ou s’apprêtant à délocaliser
* Revenu minimal garanti (75% du SMIC à 1 500€ net). Abolition des dettes des ménages dont le revenu est inférieur à ce minimum
* Socialisation intégrale des banques et compagnies d’assurances sans indemnisation. Ce sont les responsables de la crise qui doivent la payer !
Il est temps pour nous de « planter le décor » à cette bande de malfrats et de leur signifier « qu'ils vont trouver à qui parler ».
Ne préjugeons pas de notre capacité de riposte, soyons déterminés !
Le 1er mai, oublions nos querelles de chapelles. Retrouvons nous dans les cortèges, avec nos collègues, nos potes de galère, sous les bannières de nos centrales syndicales, associations et organisations, décidés à ne plus nous en laisser compter. L'heure est à la mobilisation et à l'établissement d'un rapport de force qui nous soit favorable et devienne le cauchemar de ce pouvoir complice de la gabegie générale!
Montrons à cette bande de « ridicules avortons gouvernementaux » qu'ils risquent de se faire « claquer le baigneur » s'ils ne mettent pas un genou à terre.
Préparons nous à une lutte dure et prolongée en employant tous les moyens nécessaires, comme séquestrations, occupations d'usines, actions de solidarité pour faire converger nos luttes.
Rendez vous le 1er mai
à 10H00 devant la Maison du Peuple à Belfort
ou à 14H30 Place du Marché à Montbéliard.
à 10H00 devant la Maison du Peuple à Belfort
ou à 14H30 Place du Marché à Montbéliard.
Avec les Amis de l’Emancipation Sociale, nous sommes tous
Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme
Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète
Noirs d’espoir pour une société de justice sociale et d’égalité
que nous voulons multicolore, multiculturelle et solidaire
Rouges de colère car les classes populaires ne doivent pas payer la crise du capitalisme
Verts de rage contre le productivisme qui détruit l’Homme et la planète
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Rejoignez les Amis de l’Emancipation Sociale 03.84.30.35.73 emancipation.sociale@laposte.net
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